Elèves porteurs de handicap: Belloubet présente ses "excuses" après des propos "maladroits"

le 14/05/2024 à 05h00 par  Afp - Lecture en 2 min
La ministre de l'Education nationale Nicole Belloubet a présenté jeudi ses "excuses" aux "familles blessées" par ses récents propos, lors d'une interview, qui faisaient l'amalgame entre...

La ministre de l'Education nationale Nicole Belloubet a présenté jeudi ses "excuses" aux "familles blessées" par ses récents propos, lors d'une interview, qui faisaient l'amalgame entre élèves perturbateurs et élèves en situation de handicap, une "maladresse" selon elle.

Le 22 avril, sur France 2, elle avait estimé qu'un élève "peut être perturbateur parce qu'il a des difficultés dans sa famille", ou qu'il "peut être perturbateur parce qu'il est en difficulté physique ou parce qu'il y a un handicap". "Dans ces cas-là nous avons des réponses adaptées", avait-elle souligné, évoquant notamment des "assistants d'éducation au handicap".

Des propos jugés "choquants, discriminants et irrespectueux" par plus d'une dizaine d'associations qui avaient dénoncé le 30 avril une "stigmatisation".

"Non, un élève en situation de handicap n'est pas par définition un élève perturbateur" et "un AESH n'est pas un +assistant d'éducation au handicap+ proposé par l'Education nationale" mais un "accompagnement humain notifié par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour favoriser l'autonomie de l'élève", avaient-elles écrit dans un communiqué.

"Très clairement, c'était de la maladresse. Je présente très simplement mes excuses aux familles qui ont été blessées par ces propos", a déclaré jeudi Nicole Belloubet sur Franceinfo.

"C'est d'autant plus maladroit qu'une de mes préoccupations premières dans notre école actuelle, c'est vraiment de mettre en place ce que l'on appelle l'école pour tous", qui "accueille tous les élèves, absolument tous les élèves", a-t-elle dit.

"Nous faisons évidemment un effort considérable, parce que c'est notre devoir, pour accueillir les élèves qui sont porteurs de handicap", a-t-elle poursuivi, assurant notamment avoir "augmenté considérablement le nombre d'accompagnants" en passant "de 80.000 à 140.000 personnes".

La ministre a évoqué les "efforts en matière d'outils pédagogiques adaptés", "de formation" ou en expérimentant dans quatre départements "les pôles d'accueil spécialisé" qui devront "permettre tout de suite de répondre à la demande" des familles.

"Bien sûr qu'il faut plus de moyens. (...) J'en ai déjà. A la rentrée 2024, nous allons recruter 3.000 AESH supplémentaires", a-t-elle ajouté.

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