L'optimisme, ça se cultive! Voici comment faire

Publié le 11/05/2024 à 11h15 - Mise à jour le 13/05/2024 à 14h04 par  - Lecture en 3 min Ajouter à votre selection
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Voir le verre à moitié plein est clairement un atout dans la vie. Si on appartient depuis toujours à l'école du verre à moitié vide, il est possible de changer de camp.

"A la maison, il était mal vu de voir le bon côté des choses, se souvient Jean-Paul, 67 ans. Mon père insistait toujours sur le négatif. Mon frère et moi passions pour des idiots quand nous lui disions tout ce qui allait bien pour le contrer. J'en ai gardé malgré moi une certaine propension au pessimisme."


L'optimisme, kezako?

Le Petit Robert le définit comme "une tournure d'esprit qui dispose à prendre les choses du bon côté, en négligeant les aspects fâcheux." Nous ne sommes pas tous égaux en la matière, qu'il s'agisse de génétique ou de bain familial, comme Jean-Paul. Mais bonne nouvelle, il est possible de changer de camp! "Le chercheur américain en psychologie Martin Seligman constatait qu'on ne choisit pas toujours ce qui arrive, mais qu'en revanche il est possible de décider de sa manière de réagir, explique Delphine Luginbuhl, formatrice et coach, autrice avec Aurélie Pennel de Cultiver l'optimisme (éditions Eyrolles). Être optimiste, c'est réagir de manière constructive aux événements."

Aurélie Pennel complète avec trois critères: la temporalité, la généralisation et le facteur externe ou interne. "S'il arrive une tuile, l'optimiste dira que cela ne durera pas, qu'il n'en est pas responsable et que le reste va bien. Le pessimiste verra la même tuile comme la preuve de sa nullité, du fait que tout se passe mal et qu'il en ira toujours ainsi."

Un frein à lever et des exercices à réaliser

Le grand obstacle qui nous menace tous sur le chemin de l'optimisme a un nom un peu obscur, l'habituation hédonique. "C'est le fait de ne pas prendre conscience des bonnes choses de notre quotidien", explique Aurélie Pennel. Par un phénomène d'usure et d'habitude, la source de bien-être ou de bonheur qui se présente chaque jour devient peu à peu invisible et perd son pouvoir de nous rendre heureux. Mais il est possible de reprendre la main de façon active. "Contre cette habituation hédonique, nous reprenons la préconisation de Martin Seligman: se rappeler en fin de journée trois choses agréables survenues depuis le matin", indique Delphine Luginbuhl.

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Les jours fastes, il sera facile de penser aux beaux paysages traversés lors d'une randonnée avec des amis ou le déjeuner sur la plage. Mais lors de journées plus ordinaires, il faudra davantage se casser la tête. "C'est particulièrement les jours "pourris" qu'il faut faire un effort, prendre le temps de réfléchir pour dénicher un moment sympa afin d'entraîner notre cerveau à se focaliser sur ce qui va bien", poursuit Delphine Luginbuhl. Tout est bon à prendre! Ce peut être une conversation téléphonique avec une copine, une musique entendue à la radio, un rayon de soleil apparu entre des nuages gris, un sourire échangé dans la rue, un bon petit plat, un câlin avec un enfant…

Cette gymnastique est à pratiquer quotidiennement, seul mais aussi à plusieurs. Dans un couple, ce peut être un joli exercice à partager tous les soirs – si nécessaire, après avoir exprimé le négatif pour s'en purger. Il ne faut pas se priver de s'adonner à ce rituel avec ses enfants, même grands, ou ses petits-enfants pour les inciter à cultiver leur optimisme naturel. Pour aller plus loin, un petit cahier d'émotions positives peut recueillir nos notes sur de jolis moments, les tickets de théâtre ou de musée, les cartes de visite de restaurants, etc. A feuilleter sans modération au heures grises pour se rappeler les belles choses vécues.

Commentaires

  • 12/05/2024 09:56 Répondre

    Dadounda

    Il y’a des gens clairs ou obscurs et l’optimisme n’existe pas chez les obscurs.
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