Médicaments: Paris appelle à faciliter les relocalisations de production en Europe

le 29/04/2024 à 05h00 par  Afp - Lecture en 2 min
L'exécutif français a appelé mercredi à "renforcer les efforts de relocalisation de la production" de médicaments considérés comme essentiels, au niveau européen, dans le but de lutter c...

L'exécutif français a appelé mercredi à "renforcer les efforts de relocalisation de la production" de médicaments considérés comme essentiels, au niveau européen, dans le but de lutter contre les pénuries auxquelles l'Union européenne est régulièrement confrontée.

A l'occasion du lancement d'une "alliance des médicaments critiques" à Bruxelles, le ministre délégué à l'Industrie, Roland Lescure, a présenté "un manifeste en faveur d'un plan d'investissement coordonné pour faciliter les relocalisations" au niveau européen, selon un communiqué de Bercy.

Signé par huit autres Etats-membres de l'UE (Pays-Bas, Hongrie, Grèce, Italie, Malte, Slovaquie, Chypre et Roumanie), ce manifeste insiste sur le rôle de la commande publique en tant que débouché pour les projets de relocalisations européennes, a souligné une source du cabinet ministériel français.

Le manifeste invite aussi à réfléchir aux outils d'aide économique pour soutenir les projets de relocalisation comme les projets importants d'intérêt européen commun (PIIEC).

L'UE est confrontée, surtout en hiver, à des pénuries récurrentes de médicaments importants, comme les antibiotiques ou le paracétamol.

L'augmentation de la demande, les faibles capacités de production et des difficultés d'approvisionnement en matières premières expliquent en partie ce phénomène. Mais surtout, l'UE importe d'Asie entre 60% et 80% des principes actifs utilisés pour fabriquer ses médicaments, principalement venus d'Inde et de Chine.

A l'automne dernier, la Commission européenne avait annoncé la création d'une "alliance des médicaments critiques" pour renforcer la sécurité de l'approvisionnement en médicaments essentiels.

L'idée de ce groupe consultatif constitué de 250 parties-prenantes (professionnels de santé, industrie, société civile) consiste à partager des informations sur les besoins et les capacités de production et de "cartographier les vulnérabilités" sur la chaîne d'approvisionnement, selon Bercy.

Les premières recommandations issues de cette alliance sont attendues avant la fin de l'année, a indiqué une source du cabinet ministériel.

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